• L’amour est la couronne des œuvres

  • Je tiens à l’amour plus qu’à toute autre chose. Prions pour que Dieu ne nous le retire pas.  L’amour entre les disciples et entre les foqara (disciples) et le maître est infini, il grandit sans cesse. On voudrait ne jamais se séparer. Cet amour est dû au secret spirituel (sirr) et existe car nous ne sommes réunis que pour Dieu. Cet amour fait tomber toutes les différences culturelles. C’est l’amour qui met les cœurs à l’œuvre, en mouvement, qui fait agir. L’amour est la monture des esprits, c’est à travers lui que l’on connaît toute chose.

  • Quand l’amour habite le cœur, plus rien ne paraît difficile et on tire profit de tout ce qui nous arrive. Ceci provient du fait que, grâce à l’amour, le voile qui nous sépare de la Réalité devient de plus en plus ténu, on éprouve alors une joie profonde du fait de cette proximité et on est envahi par la perception de la beauté.

  • C’est l’amour qui provoque une blessure, un cri. Ne crie que celui dont le maître est ivre.

  • Aimez toutes les créatures, quelles que soient leur religion, leur race ou leurs opinions ! Chacun est à la place où Dieu l’a mis et il ne nous appartient pas d’en juger.

  • Lorsque Dieu aime son serviteur, il recouvre ses qualités de Ses Qualités. C’est comme si un roi nous invitait chez lui et que nous n’ayons pas de vêtements suffisamment propres et convenables pour nous rendre digne de sa demeure, le roi nous revêt alors de ses vêtements et nous introduit chez lui.

  • Quand on vit une relation de fraternité, je ne parle pas ici de fraternité au sens commun, mais de cette fraternité qui est investie d’amour, les cœurs sont en phase, les esprits sont en affinité : il circule un tel vin d’amour ! C’est cela la royauté de Dieu !

  • Il n’est pas possible d’avoir des prétentions à l’Amour Divin alors qu’il y a encore des attaches liées aux biens de ce monde présentes dans le cœur. C’est ainsi que l’on peut éprouver l’amoureux : l’amour véritable va de pair avec une véritable générosité. Sidi Boumedienne racontait souvent l’histoire suivante : un homme prétendait à l’amour de Dieu et de son Prophète. Dieu voulut alors l’éprouver et lui envoya un ange sous forme humaine qui lui dit : ” Oh toi qui prétends à l’amour de Dieu et de son Prophète, donne-moi ta djellaba ! “. Cet homme la lui donna. Puis l’ange lui dit encore : ” Donne-moi ta robe ! “. L’homme la lui donna aussi. Il ne lui restait plus qu’un pantalon et l’ange lui demanda de le lui donner. L’homme alla dans un lieu caché, enleva cet habit et le jeta par-dessus. Il ne lui restait plus rien. Il entendit alors une voix céleste qui lui dit : ” Si tu prétends aimer Dieu, et son Prophète, ta prétention est véritable “. Il fut donc agréé en cet état.

  • A un certain degré, le besoin de Dieu devient comparable au besoin d’assistance qu’éprouve une personne en train de se noyer et appelant désespérément au secours. Ce besoin détruit tout désir autre que Dieu.

  • La vraie connaissance ne s’obtient qu’avec humilité. La démarche pour s’acheminer vers elle est semblable à celle d’une personne qui veut boire l’eau d’un ruisseau : elle devra se baisser pour boire. L’eau est toujours située dans le lieu le plus bas, il nous faut être comme l’eau.

  • Celui qui s’abaisse, Dieu l’élève (hadith)